Comment découvrir les paysages d’Arc-et-Senans ?

Cette région se situant entre le Doubs et la Loue permet de circuler sur une centaine de kilomètres. En empruntant la piste cyclable du réseau régional, on pourra profiter de ces merveilleux paysages qui bordent cette voie. L’utilisation du vélo électrique est conseillée pour les personnes souhaitant contempler la nature sans avoir à fournir d’efforts trop importants…

paysages

D’Arc-et-Senans à Osselle

Ceinturée par la Loue et le Doubs, la forêt de la Chaux s’étend de façon magistrale sur 22 000 ha… Avec un peuplement majoritairement composé de feuillus (chênes et hêtres). Des colonnes d’inspiration grecque marquent les croisements des allées rectilignes. Jusqu’au début du XXe siècle, le bois servait pour alimenter les salines, les tuileries, les poteries, les hauts-fourneaux. Surveillée par des gabelous, une conduite souterraine de 21 Km, le saumoduc, acheminait la précieuse saumure de Salins jusqu’à Arc-et-Senans.

Une chaussée réservée aux cyclistes (vélo électrique conseillé) donne la possibilité de traverser la forêt de part en part et de rejoindre les vieilles forges de Rans fondées en 1705… Dont l’histoire est évoquée dans le musée du bourg voisin de Fraisans. À partir de l’écluse de Ranchot, au gré de l’onde doubiste, la piste dédiée à la circulation des vélos se faufile au milieu des iles dans les plaines alluviales. Alors que l’incursion d’une vingtaine de Km en territoire jurassien s’achève à la hauteur de Saint-Vit, on aperçoit en face le château classique de Salans. Le parcours ondule au pied des massifs jusqu’à la plage de la base de loisirs d’Osselle, qui orne un lac de 9 ha.

À voir obligatoirement… Les paysages de la saline royale d’Arc-et-Senans

Cette prodigieuse manufacture a été construite pendant les années 1175 jusqu’à 1779 par Claude-Nicolas Ledoux, un architecte visionnaire qui transforme l’animation industrielle en utopie sociale. Dans un grand arc de cercle, onze bâtiments grandioses regroupent direction et ouvriers avec tous les services de production et de logement.

D’Osselle à Besançon à vélo

En roulant à vélo électrique dans des paysages magnifiques au pied du campanile pittoresque de Boussières aux tuiles vernissées, on récupère la percée de Thoraise, ensuite le halage, qui ne vous quitte plus jusqu’à l’arrivée. La cuvette encaissée s’engage dans une trouée boisée, coiffée de belvédères rocheux, de la même manière que celui de Valmy (404 m). Sur ces mêmes hauteurs s’ouvrent de mystérieuses cavités préhistoriques. Poussez la porte d’une maison vigneronne de Beure, qui contient un musée des Armées illustrant tous les conflits de la France de 1674 nos jours, avec armes, médailles, munitions, uniformes et documents.

Derniers frissons en s’enfonçant sur près de 400 m dans le sombre tunnel fluvial percé sous la citadelle en 1882. Ensuite, sur la gauche, on effectue en roue libre le tour de la presqu’ile de Besançon, ponctuée de grandes quantité de tours bastionnées, avec, sur l’autre rive, les forts de Brégille et de Beauregard. Profitez de ces instants où le soleil caresse les façades bisontines ocre et gris bleuté, dues à l’emploi du calcaire très particulier de Chailluz.

À voir obligatoirement… La grotte d’Osselle

Connues à partir du XIIIe siècle, d’incroyables colonnes colorées illuminent une quinzaine de salles traversées par une rivière souterraine. Mais le plus étonnant ici reste la découverte des squelettes d’ours géants, qui vivaient là il y a 50000 ans.